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Papierlibre

Episode 1 L'absente

4 Avril 2006 , Rédigé par Nathalie Publié dans #Mes textes

Bonjour mes amis. À la demande de quelques personnes désireuses de lire mes nouvelles,

je vous en propose une, très courte.

Afin que la lecture ne soit pas trop longue, chaque jour, j'écrirai une dizaine de lignes.

 Vos commentaires sont les bienvenus.

 L'absente

épisode 1

Tout au début, dans l’esprit de l’inconnue, il n’y avait, rien. L’étrange jeune femme ne semblait pas connaître les limites du temps. Elle ne percevait, ni l’avant, ni l’après. Elle avait l’espérance d’un nouveau-né et la vie qui va avec. Le début s'éternisa cinq ans.

Puis, un matin de l’année 1999, l'étrangère fut transportée dans un brancard conduit par deux infirmiers. Ils l’emmenèrent dans la pièce numéro trois, celle qu'ils avaient coutume d'appeler la chambre du fou. .

Avec l'assistance d’une aide-soignante, les hommes la dévêtirent et lui enfilèrent une blouse verte avec une poche sur laquelle était inscrit en caractère gras : hôpital psychiatrique du Valdrêt.

 Ils fermèrent la salle à double tour et repartirent le brancard vide.

La pièce ne disposait d'aucun meuble. Pas même des toilettes. Au dessous du plafond très haut, une lucarne rectangulaire dépourvue de toute ouverture, servait d’unique décor.

À l’intérieur, la fille s'assit mollement sur le parterre glacé. Des nœuds s'éparpillaient sur toute sa chevelure longue et mal coiffée et ses yeux hagards dont le contour était anémié par de creux noirs, fixaient les nervures violacées qui animaient les carreaux blancs du sol austère. La pièce sentait le liquide pour perfusion et le détergeant à l'ammoniaque...

L’étrangère frémit. Son corps réagissait au froid et elle se souvint alors qu’elle vivait dans une enveloppe de chair. Un souvenir, qui depuis quelque temps, la tourmentait.Elle observa ses mains et le duvet de celles-ci qui s'hérissait à cause de la fraîcheur. Ensuite, elle les leva près de la lucarne, pour mieux les contempler et son oeil s'attarda sur le plafond fendu qui formait des sillons croisés, comme ceux d’un cerveau. Elle baissa la tête, rencontra la porte et son regard s'affligea à nouveau sur le sol gelé...A suivre.Nat.C

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L
angoissant à souhait, moi aussi j'avais le duvet hérissé en te lisant, attendons la suite, je me vêtirai plus chaudement, bonne journée :0010: <br /> chez moi frisquet ce matin 2°C, pas terrible pour les petites fleurs qui pourssent quand même
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C
<br />  <br /> :0014: Bonjour Nathalie,donc pas très accroc du téléphone portable.  (moi non plus) Bisous et bonne journée :0010:
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N
Il faut bien! Nat. Bonne journée.
E
Merci beaucoup pour le haïku, Nathalie. Il est très réussi. <br /> Dis nous vite la suite, j'angoisse ! (l'atmosphère est très bien rendue)
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E
Merci beaucoup pour le haïku, Nathalie. Il est très réussi. <br /> Dis nous vite la suite, j'angoisse ! (l'atmosphère est très bien rendue)
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P
J'ai hâte de lire la suite. Ton texte me fait un peu penser au "Pavillon des enfants fous" de Valérie Valère qui était anorexique, mais peut-être l'as-tu lu. Vraiment c'est avec plaisir que je lirai la suite, c'est pas mal pour le début. A très vite Nat. Amicalement.
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